Il écrit dans le dernier chapitre : « Density has been, in many ways, the principal theme of New Urbanism, the movement that is now two decades old »8 (2013 : 217). Il évoque les réalisations des fondateurs et relate ainsi l’historique du mouvement tout en soulignant les résistances rencontrées dans un monde professionnel partisan de la maison individuelle et de la faible densité. Il écrit: « Homeownership occupies a central place in the American Dream primarily because decades of policy have put it there (…) it is costly to the economy »5. Jacobs argued that the jostling of many different professions and different types of people, all in a dense environment, is an essential spur to innovation… Ils font par ailleurs référence aux écrits de Jane Jacobs (1961) et plaident sur le mode explicite ou indirectement, comme dans le cas de Florida, pour les thèses du New Urbanism (Kunstler, 1994 ; Duany, Plater-Zyberk, Speck, 2000 ; Talen, 2005 ; Ghorra-Gobin, 2014). Florida (plus que les deux autres urbanistes) insiste sur la restructuration économique et spatiale qui affecte le territoire national.
Ce plaidoyer pour la densité urbaine confirme en fait les thèses défendues par le New Urbanism (NU) qui depuis vingt-cinq ans revendiquent la densité urbaine, la mixité des fonctions et la valorisation des espaces publics au profit du piéton (Duany, Plater-Zyker, Speck, 2000 ; Calthorpe, 2013 ; Ghorra-Gobin, 2014). Ehrenhalt affirme tout au long du livre sa filiation avec les idées du NU. Il fait ici référence à la demande en faveur de la maison individuelle et avance l’hypothèse d’un faible intérêt pour un modèle qui aurait fait son temps. La faible densité du paysage suburbain serait peu propice à l’avènement de l’économie de la connaissance. Florida rappelle sa thèse sur les « classes créatives » et insiste sur l’avènement d’une économie de plus en plus tournée vers les idées et les connaissances (Florida, 2002 ; Paris & Veltz, 2010) que certains, à la suite de Daniel Cohen, dénomment « capitalisme post-industriel » ou encore cognitif. Pour Florida, cette nouvelle étape du capitalisme exige une certaine compacité qui ne se retrouve pas vraiment dans la configuration spatiale des suburbs. Richard Florida, Christopher Leinberger et Alan Ehrenhalt partagent des idées qui convergent pour faire le constat de l’obsolescence du modèle de la maison individuelle et de la faible densité des suburbs dans la phase actuelle du capitalisme.
Dans son ouvrage de 2012 intitulé The Great Inversion, Alan Ehrenhalt reprend en grande partie les analyses présentées par Florida et Leinberger et, comme eux, établit un lien entre la crise et l’avenir de la maison individuelle. L’article de Leinberger est antérieur à celui de Florida mais il est présenté ici en deuxième parce qu’il a été jugé préférable de mettre en évidence l’analyse articulant l’économique et l’aménagement urbain. Mais elle a été interprétée comme un révélateur d’une nouvelle phase de l’aménagement urbain en faveur de la compacité. D’autre part, la surface habitable d’une maison est généralement plus importante. Découvrez notre sélection de locations de vacances pour vous sentir comme à la maison tout en découvrant de nouveaux horizons. Pour votre hébergement de vacances idéal, pensez Wimdu ! Vos vacances de rêve en famille ou entre amis sont à portée de clic. Ne négligez pas les possibilités de louer votre bien par le bouche-à-oreilles, un ménage recommandé par de la famille, des amis ou des collègues auront déjà la confiance de votre proche pour qu’il soit proposé. Studio, duplex, triplex, choisissez la location d’appartement qui vous correspond pour une escapade en solitaire, à deux, en famille ou entre amis. A l’exception des locations de maisons individuelles, le loyer principal est souvent majoré d’un montant qui représentent les charges du logement payées par le propriétaire mais récupérables auprès du locataires (taxe sur les ordures ménagères, électricité, eau, gaz, une partie des charges de copropriété…).
Ces travaux ont montré que, si la plupart des grandes villes latino-américaines étaient devenues, en l’espace d’un demi-siècle, de véritables « villes de propriétaires», le marché locatif avait cependant été, le plus souvent, animé par une dynamique importante : alors que la part relative de la location avait stagné ou continué de diminuer, les chiffres absolus avaient évolué à la hausse, principalement grâce à une petite production locative privée dite «domestique» (accueil de locataires par un propriétaire sur sa parcelle ou dans son logement) apparue dans les couronnes d’urbanisation déjà anciennes et bien consolidées. La crise immobilière ou crise des subprimes a été l’objet de nombreux travaux critiques sur le rôle des banques et les conditions dans lesquelles se sont retrouvées les victimes suite aux saisies. Il ne critique nullement l’attitude des banques qui auraient proposé à des ménages peu solvables d’emprunter et il n’est pas non plus explicite au sujet de la notion de changement structurel. Il se demande également si, dans cette perspective de la location, les banques ayant opéré des saisies immobilières n’auraient pas intérêt à louer les maisons aux anciens propriétaires. Ces changements dans la structure des villes et des suburbs au profit des edge cities et des ethnoburbs s’inscriraient dans des processus complexes ayant leur propre temporalité, mais, à moyen terme, ils entraîneraient un changement dans la structure spatiale de la métropole.
Leinberger suggère aux promoteurs d’abandonner l’idée de la maison individuelle entourée d’un jardin comme modèle au profit de l’appartement situé dans un immeuble et localisé dans un quartier répondant aux exigences d’un piéton prêt à utiliser les transports en commun. En d’autres termes, ce changement dans les mentalités aurait eu un impact sur la baisse des valeurs immobilières. Florida et Leinberger prennent la crise comme point de départ ; le premier insiste sur les transformations inhérentes au capitalisme et son impact sur la forme urbaine alors que le second met l’accent sur la question sociale pour évoquer les phénomènes de restructuration spatiale. Les idées de Richard Florida et Christopher B. Leinberger convergent pour affirmer que la maison individuelle n’est plus vraiment le modèle de l’habitat et qu’il ne serait plus vraiment adapté aux modes de vie contemporains. Il s’inspire des travaux de Rowland Atkinson (2004) sur Londres et de Lance Freeman sur New York (2004) qui ont souligné combien le processus de gentrification relevait d’une demande d’usagers pour un mode de vie urbain et combien ce processus s’avérait complexe.